Date de création : 09.03.2014
Dernière mise à jour :
12.05.2025
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· BENJAMIN puis BEN ZAKEN. (2)
nous sommes un certain nombre de militaires appelés à avoir partagé une année avec abba.
de très beaux souve
Par Anonyme, le 05.03.2025
je souhaite compléter cette généalogie étant descendante de clara ha tsarfati qui figure sur cette arbre géné
Par Anonyme, le 11.11.2024
bonjour. ce monument est superbe.
Par Anonyme, le 24.06.2024
j’ai partagé un an de ma vie avec lui comme jeune militaire. beaucoup de discussions superbes, de secrets part
Par Anonyme, le 12.12.2021
merci beaucoup j’adore
Par Anonyme, le 14.06.2021
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Abba Samoun quitte Fés au Maroc à l'âge de 18 ans en 1946 pour la France.
Ses parents voulaient qu'il étudie en France.
Il a suivi des études à la yechiva d’Aix-les-Bains.
Après ces études talmudiques, il est entré au séminaire rabbinique de Paris pour devenir rabbin.
Ce diplôme garantit l’aptitude à prendre en charge une communauté.
On lui a alors signalé un poste rabbinique qui était libre à Troyes.
Il a donc choisi de s’installer à Troyes, ville de Rachi.
Ville de naissance: Fés au Maroc.
Depuis des siècles les Juifs ont habités les Mellahs.
Les ascendants des familles SAMOUN y ont habités jusque dans les années 40 et 50.
Ensuite ils ont vécu dans la nouvelle ville de Fés plus européenne.
LIENS FAMILIAUX.
JOSEPH SAMOUN et RACHEL AZOULY avaient 3 enfants:
-HAÏM BENSAMOUN,
mon arrière grand père maternel,
-RAPHAEL SAMOUN et
-MORDEKHAÏ SAMOUN.
Le fils de Mordekhaï Samoun était Abba Samoun.
Grand Rabbin à Troyes France.
VIE FAMILIALE A FÈS.
Ma mère (Benzaken née Riboh) et (petite fille de Haïm Bensamoun) me racontait:
Au sujet des familles Bensamoun à Fés (à l'origine le nom était BENSAMOUN, allez donc savoir pourquoi l'administration au Maroc avait changé le nom en SAMOUN, pour les deux autres frères SAMOUN RAPHAEL et SAMOUN MORDEKHAÏ).
Ma mère Alice (Benzaken née Riboh) me disait aussi que sa mère Zohara (Riboh née Bensamoun) avait de bonnes relations familiales avec ses oncles Raphaël et Mordekhaï, ainsi qu'avec ses nombreux cousins et cousines dont Abba Samoun.
UN APERCU DE LA VIE DES JUIFS DU MELLAH DE FES.
Dans une rue du Mellah de Fès en 1942.
Aujourd'hui il existe toujours ce mellah à Fès.
La communauté juive du Maroc fut l'une des plus importantes du monde musulman.
Une vue de la Grande-Rue au Mellah de Fès.
Classe d'une école juive de garçons en 1950.
Salle de cantine de filles de l’école AIU vers 1953.
FÊTE DE SIMHA THORA à FÈS en 1950.
FAMILLE JUIVE A FÈS EN 1935.
Admirez les beaux costumes de fêtes. Ma mère Alice Riboh à droite.
L’ancien quartier juif de Fès fut établi dans l’ancienne
Casbah des archers syriens du sultan, au début du XIIIe siècle.
Puis le quartier connut l’animation d’une vie de labour et de prière, autour des échoppes, de ses ateliers et des ses synagogues ou de ses écoles talmudiques.
La plupart des juifs du Mellah de Fès ont immigré et est habité depuis les années 50-60 par des familles musulmanes.
Photo d'arrivée de juifs du Maroc au port de Haïfa dans les années 50.
Certains ont choisi la France, le Canada ou Israël.
HISTOIRE ET ORIGINES:
Fès est devenue une ville judéo-arabe aux environs du XVIIe siècle mais la ville a un passé judéo-espagnol plus ancien. Fès, comme d’autres villes du Maroc était une ville-refuge pour les juifs quittant la péninsule ibérique (massacre de 1391, expulsion de 1492 par exemple) et les communautés des deux bords de la Méditerranée conservèrent des liens. Même avant 1391, les juifs ibériques avaient trouvé refuge à Fès. Maïmonide y vécut plusieurs années après sa fuite de Cordoue du fait des Almohades. Mais pourquoi sa famille quitta-t-elle Cordoue pour Fès, ville contrôlée elle aussi par les Almohades ?
Avec le large flux de populations juives de la Péninsule en 1492 - avec des rabbins cultivés - n’aboutit pas à Fès comme ce fut le cas à Salonique par l’adoption du judéo-espagnol comme lingua franca par tous les juifs, mais ce fut le contraire qui se produisit. Vers 1650 c’est le judéo-arabe qui devint le langage dominant.
Les sources musulmanes décrivent Fès comme la cité comprenant le plus de juifs au XIe siècle. Au cours des siècles, les juifs de Fès prospérèrent ou souffrirent comme ceux d’autres communautés d’Afrique du Nord puisque dépendant, tout comme en Europe en cette matière de la bonne volonté du Prince. Dans le Maroc musulman leur statut était régi par ladhimmitude.
Ce statut régulait la vie des communautés non musulmanes (juifs et chrétiens), leur offrait l’autonomie interne mais ses membres restaient des citoyens de seconde classe au sein de la société ambiante. Le statut de dhimmitudene fut toutefois pas toujours appliqué à Fès. En 1465 par exemple des juifs furent massacrés par des musulmans ou contraints à la conversion à l’islam.
Leur vie, comme celle de tous les autres habitants de la ville était aussi affectée par la stabilité ou non du gouvernement, les famines récurrentes, les incendies, les épidémies et les guerres.
Plusieurs rabbins descendaient de la vieille famille de Fès, les Danan comme Sa’adja Ibn Danan, ayant vécu la majeure partie de sa vie à Grenade et mort en 1493. Nombre de ces passages rapportés dans l’article furent écrits par le rabbin sépharade Saul B. David Serrero qui vécut au début du XVIIe siècle. Quelques autres rabbins notoires furent élie Mansano, Judah b’Obed Ibn Attar et Samuel Saul Ibn Danan (1668-1730).
L’un des articles du rabbin Serrero relate la famine de l’année 5364 (1604) et l’insécurité des voyages en dehors de la ville même. Il décrit comment bien des gens mouraient et de quelle manière, expliquant les calamités par le manque d’intérêt dans l’étude de la Loi.
Il note aussi que quelques juifs se convertirent à l’islam. Dans un autre texte, le rabbin Serrero compile une liste d’impôts occasionnels et supplémentaires en dehors de la taxe habituelle de la dhimmitude pour les juifs pressurés par le sultan collectant de l’argent pour ses alliés après la fin des batailles. Il décrit les massacres dus partiellement aux guerres civiles comme celle entre les musulmans de Fès et le sultan et comment en temps de guerre, de famine ou d’épidémie, les juifs jeûnaient et priaient face aux événements incontrôlés.
Le quartier juif n’était même pas toujours sécurisé en temps de paix, souvent pillé par des voleurs, spécialement lors des absences du sultan, seul protecteur des juifs. Le rabbin Serrero raconte sa propre rencontre avec un voleur cherchant à pénétrer chez lui et comment il arriva à l’en empêcher avec l’aide de son neveu.
Un article d’un historien français, extrait d’un livre sur la vie quotidienne à Fès, révèle quelques traditions et coutumes juives de la ville vers 1900. Il commence par la description du mellah, le quartier des juifs où leur communauté jouissait d’une large autonomie sous le contrôle d’un officiel musulman, gouverneur du Fès Jelid (appellation arabe du mellah), mais les tribunaux musulmans, le gouverneur ou le cadi(juge) étaient compétents lors de litiges entre juifs et musulmans. La communauté comportait un conseil de trois rabbins et quatre civils. Un officiel juif était responsable du maintien de l’ordre, rémunéré par le conseil avec l’approbation du Makhzen (administrateur musulman).
Trois ou quatre policiers gardaient la seule entrée dumellah dont la porte était fermée la nuit et la clé confiée à un juif jusqu’au matin suivant. Cela était organisé pour la protection dumellah… mais nous rappelle le ghetto vénitien ! Il est aussi raconté que les descendants des Sépharades avaient adopté les us de leurs coreligionnaires judéo-arabes, mais avaient conservé leurs synagogues séparées, en fonction de leur langue parlée jusqu’au milieu du XVIIe siècle.
C’étaient les synagogues desToshavim, juifs qui avaient quitté l’Espagne dès 1391 et au cours du siècle suivant, adopté la langue arabe, et les synagogues des Megorashim ou Castillans, qui accueillaient les conversos revenant au judaïsme après 1492 et jusqu’au milieu du XVIIe siècle, comme il est mentionné plus haut. La polygamie chez les juifs provenant de la Péninsule fut très tôt admise, d’après des textes de 1539 puis 1599, dans le cas d’une épouse stérile après dix ans de mariage.
Simon Lévy, un historien marocain est l’auteur d’un article sur la langue parlée par les juifs de Fès. Après lui, le castillan n’a jamais complètement disparu de la langue communautaire. Il propose l’exemple du mot espagnol tornaboda (retour de noces) pour décrire la fête prenant place quinze jours après le mariage, quand la nouvelle mariée était de nouveau autorisée à rencontrer sa mère.
Le castillan demeura d’ailleurs une langue importante dans le commerce avec Gibraltar, Tétouan et Tanger (Maroc espagnol). à la fin du XIXe siècle, le français progressa par l’action de l’Alliance Israélite Universelle et le Protectorat français sur le Maroc.
Rosine Nussenblatt.